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Photo du rédacteurLucile Carré

Un lien entre les aliments ultra-transformés et l'autisme

Dernière mise à jour : 19 juin 2020


Afin de mieux comprendre pourquoi les cas de trouble du spectre de l’autisme (TSA) augmentent chez les enfants, des scientifiques de l’université de Floride centrale ont exploré une piste entre l’alimentation chez la femme enceinte et les effets sur le développement du cerveau du fœtus.

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L’équipe de médecins qui a dirigé ces travaux parus dans la revue Scientific Report a identifié les changements moléculaires qui se produisent lorsque les cellules souches du système nerveux sont exposées à des concentrations élevées d’acide propionique (E280), une substance généralement utilisée pour conserver les aliments, comme le fromage ou le pain industriels.

Après avoir réalisé des tests en laboratoire, les scientifiques ont découvert que l’exposition de cellules souches du système nerveux à un excès d’acide propionique endommage les cellules cérébrales en perturbant leur équilibre naturel et en produisant une quantité excessive de cellules gliales, qui sont essentielles pour le développement et le bon fonctionnement des neurones. Une surabondance de cellules gliales peut perturber la connectivité entre les neurones et causer une inflammation, qui a été observée dans le cerveau d’enfants autistes. La combinaison de neurones réduits et de voies endommagées entrave la capacité du cerveau à communiquer, ce qui entraîne des comportements que l'on retrouve souvent chez les enfants autistes, notamment des comportements et des mouvements répétitifs, ainsi que des difficultés dans les interactions sociales, soulignent les scientifiques.

Si des études antérieures ont déjà souligné l’éventualité de liens entre l’autisme et les facteurs environnementaux et génétiques, les médecins affirment que cette recherche est la première à mettre en lumière l’éventualité d’un lien moléculaire entre les niveaux élevés d’acide propionique, la prolifération des cellules gliales, la perturbation des circuits neuronaux et l’autisme.

D’autres travaux doivent toutefois être effectués avant de tirer des conclusions. "Cette recherche n’est que le premier pas vers une meilleure compréhension des troubles du spectre autistique", précisent les auteurs de l’étude. Des recherches plus approfondies demeurent cependant nécessaires.

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